Chaque année, le prix Next Innov récompense des startups françaises qui proposent des solutions BtoB innovantes pour aider à la performance des entreprises. Il offre aussi un éclairage exclusif sur les solutions les plus originales du marché : qu’elles proposent des services et outils juridiques, RH, marketing, de productivité ou encore de gestion financière ou administrative.
Après plusieurs semaines de délibération, dix candidatures ont été sélectionnées dont celle de l’équipe AUM Biosync, avec une particularité cette année : une nouvelle mention “impact”.
Toutes les entreprises candidates devaient ainsi porter un projet durable et responsable, et les finalistes ont dû convaincre un jury composé d’expert·e·s comme Matthieu Dardaillon, président co-fondateur de Ticket for Change ou encore Coline Debayle, co-fondatrice de Time for the Planet.
Notre CEO Marc Riedel a été invité par l’Observatoire de la transformation digitale du Comité Économique et Social Européen pour y évoquer le développement, le déploiement et l’utilisation de l’ intelligence artificielle, sur la base des principes sociotechniques de développement de l’autonomie et de la capacité critique des utilisateurs.
Sous la présidence de Louise Grabo, il a pu partager la tribune avec Andrea Risberg de l’AI Sustainability Center et Dragos Tudorache, ancien ministre des affaires intérieures de Roumanie et Chairman du groupe “Artificial Intelligence in Digital Age” du Parlement Européen
Ont été abordés les impacts sur la régulation sociale, les principes de transparence, de responsabilité, de réduction de biais ou de discrimination algorithmiques, la responsabilité sociale et l’égalité des genres, le droit de recours, le respect de la vie privée, et la gouvernance des données.
Marc Riedel a également pu évoquer l’importance des financements éthiques permettant de donner le temps nécessaire pour “passer du modèle de Nir Eyal à celui de Gilbert Simondon”, puis souligner l’adhésion de l’équipe AUM Biosync aux principes du RGPD, de régulation de l’ Intelligence Artificielle énoncés par la Commission Européenne, ainsi que leur intégration à nos applications dès leur conception.
“Notre intelligence artificielle respecte l’expérience des sapeurs pompiers: elle prolonge le bras sans remplacer le cerveau”
Marc Riedel répond à Thomas Hugues, parrain de l’œuvre des pupilles et orphelins de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France dans l’émission SMART IMPACT sur la chaine B SMART
Concilier impératifs professionnels, personnels et physiologiques : cet objectif peut être particulièrement difficile à atteindre pour des acteurs du secours et de soins d’urgence. Sursollicités, ils risquent de désynchroniser leur rythme circadien. Avec à la clé un vrai préjudice en termes de santé, de performance et de sécurité.
L’organisme humain, comme celui de tous les êtres vivants, varie au cours des saisons, des semaines et des heures de la journée de façon prévisible. Les rythmes circadiens (environ 24 heures) sont les plus étudiés et les plus remarquables. Ils ont une origine génétique identifiée, mais leur expression est conditionnée par de nombreux paramètres épigénétiques et environnementaux. Leur période est, chaque jour, recalibrée sur 24 heures par des signaux temporels liés aux variations périodiques de notre environnement dues à la rotation de la Terre sur elle-même et autour du soleil. Ces signaux sont appelés synchroniseurs.
L’influence de la lumière
Parmi les
synchroniseurs, la lumière du jour, et plus précisément celle émise dans le
spectre bleuté 420-480nm est l’un des plus influents. La lumière bloque la
synthèse de mélatonine, hormone dérivée de la sérotonine et normalement sécrétée
la nuit par la glande pinéale. Cette hormone joue le rôle de chef d’orchestre pour
les autres rythmes de notre organisme.
Les pics et les
creux des différents rythmes de nos fonctions adaptatives sont ainsi régulés,
et ne se répartissent pas au hasard. Ils construisent notre organisation
temporelle dont la bonne synchronisation permet de sauvegarder notre
métabolisme et optimiser son fonctionnement dans la durée. Il est donc
raisonnable de garder cette organisation temporelle la plus harmonieuse et
régulière.
Les situations de désynchronisation
Toutefois, dans
de nombreuses situations socioprofessionnelles cela n’est pas toujours
possible. Le fonctionnement 24/7 est l’un des fondements de nos professions et
ne peut être écarté par facilité ou relâchement : lorsque l’on est
primo-intervenant, il y a des rendez-vous que l’on n’a pas le droit de manquer,
auxquels il faut être à l’heure et au maximum de ses capacités, jour et nuit. Dans
ces situations, les signaux naturels ne sont plus perçus au bon moment et les
rythmes de l’organisme se déphasent de ceux de l’environnement (on parle de
désynchronisation externe). L’activité nocturne et le repos diurne qui peuvent
en résulter peuvent également créer des irrégularités et des dissonances entre
les différents rythmes de nos fonctions adaptatives (capacité cardiovasculaire,
musculaire, pulmonaire, secrétions hormonales, fonctions cognitives…) qui ne
s’articulent plus ensemble de manière pertinente (on parle de désynchronisation
interne).
Tolérant à court
terme et nous laissant un relatif droit à l’erreur, à plus long terme notre corps
supporte beaucoup moins les conflits existants entre impératifs
socio-économiques, psychologiques et biologiques.
Quels impacts en termes de santé ?
Les problèmes de
santé aigus liés à la privation de sommeil et à la désynchronisation biologique
varient selon les individus, mais incluent la perte de mémoire à court terme,
un temps de réaction moins important, une vigilance réduite, ainsi qu’un impact
délétère sur le comportement. Les pathologies chroniques induites sont quant à
elles d’ordre cardiovasculaire (par ex : hypertension artérielle nocturne
masquée), métaboliques (diabète de type 2, hyperuricémie…) immunitaires,
gastro-intestinales, et contribuent aux troubles de l’alimentation, à la prise
de poids incontrôlée et au développement de l’obésité.
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a publié un rapport désignant les modes de travail responsables d’une modification du rythme circadien comme facteur de risque probable de cancer (cancérigène groupe 2A).
Pour les femmes, un lien avéré entre cancer du sein et travail de nuit a été démontré en France par l’étude CECILE. Réalisée en France par les chercheurs de l’Unité Inserm 1018 « centre de recherche en épidémiologie et santé des populations » et publiée dans l’International Journal of Cancer, l’étude CECILE a comparé le parcours professionnel de 1200 femmes ayant développé un cancer du sein entre 2005 et 2008 à celui de 1300 autres femmes. Plus de 11% d’entre elles avaient travaillé de nuit à un moment quelconque de leur carrière. Le risque de cancer du sein était augmenté d’environ 30% chez les femmes ayant travaillé de nuit et cette augmentation était plus significative chez les femmes ayant travaillé de nuit pendant plus de 4 ans et chez celle ayant effectué ce travail avant la première grossesse (Menegaux et al., 2013).
Une autre étude portant chez de jeunes médecins a par ailleurs montré qu’une privation de sommeil aiguë et qu’un cycle de sommeil fréquemment perturbé étaient associés à des dégâts directs et importants sur leur ADN et sur sa capacité de réparation (Cheung et al., 2019).
L’impact
sociologique et managérial de ces perturbations est également important. Les
comportements de désengagement, l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation
des relations et la baisse du niveau d’accomplissement personnel en sont des
conséquences directes. Elles impactent l’interaction sociale, les dynamiques de
groupe, la qualité de soutien social mutuel et induisent des comportements
inadaptés à l’égard de l’entourage personnel et professionnel au travers d’une
mise à distance émotionnelle, de discours cyniques ou dépréciatifs, et indifférence envers les sentiments d’autrui
(Wolkow et
al., 2017, 2019). Ceci explique en partie pourquoi
les populations opérationnelles sont souvent plus « abrasives » que
les autres, et plus complexes à encadrer d’un point de vue managérial.
Un impact sociétal
Enfin, la
conciliation des temps de vie, la bonne articulation des plannings, des
attentes des proches et de ceux dont nous avons la charge, du temps que l’on
aimerait avoir pour soi et des impératifs du monde professionnel pèsent plus
lourd dans un état de fatigue avancé, et au sein d’organisations qui ne
tiennent pas compte du phénomène et ne fournissent pas les ressources au bon
moment à ceux qui en ont besoin. Ces aspects sont à la source de nombreux
abandons et de turn-over, mais aussi des facteurs particulièrement discriminants
en matière d’égalité professionnelle dans des sociétés où l’essentiel de la
charge du foyer pèse encore majoritairement sur les femmes. Ce sont également
des facteurs devenus critiques dans notre société sursollicitée au niveau
attentionnel par le numérique et la technologie dont le marché est basé sur une
véritable économie de l’attention. Ces dispositifs viennent se surajouter à nos
autres temps de vie (travail, famille, repos), saturent la perception des
synchroniseurs, et provoquent de nombreuses interruptions dans nos activités (notifications,
messages, mails, reporting…). Ce mode de fonctionnement désorganise nos rythmes
de vie, troublent nos priorités et augmentent la charge psychologique que nous
devons supporter, la fatigue, et l’impression de ne « plus avoir le
temps » de s’occuper du cœur même de nos missions (Chaiyachati
et al., 2019).
Ceci plaide
globalement en faveur d’une intégration de ces problématiques directement au
cœur de l’organisation des services de secours et d’urgence, ainsi que dans la
formation de leurs managers et de leurs dirigeants, dont la performance est,
elle aussi, conditionnée par leur propre qualité de sommeil et de rythme de vie
(Barnes et al., 2014).
Vous souhaitez en savoir plus sur l’impact de la fatigue ou des rythmes biologiques sur les performances de votre organisation ?
Brousse, E., Forget, C., Riedel, M.,
Marlot, M., Mechkouri, M., Smolensky, M. H., Touitou, Y., & Reinberg, A.
(2011). 24-hour pattern in lag time of response by firemen to calls for urgent
medical aid. Chronobiology International, 28(3), 275‑281.
https://doi.org/10.3109/07420528.2010.542567
Barnes,
C., Lucianetti, L., Bhave, D., & Christian, M. (2014). You Wouldn’t Like Me
When I’m Sleepy : Leader Sleep, Daily Abusive Supervision, and Work Unit
Engagement. Academy of Management Journal.
https://doi.org/10.5465/amj.2013.1063
Chaiyachati, K. H., Shea, J. A., Asch, D.
A., Liu, M., Bellini, L. M., Dine, C. J., Sternberg, A. L., Gitelman, Y.,
Yeager, A. M., Asch, J. M., & Desai, S. V. (2019). Assessment of Inpatient
Time Allocation Among First-Year Internal Medicine Residents Using Time-Motion
Observations. JAMA Internal Medicine, 179(6), 760.
https://doi.org/10.1001/jamainternmed.2019.0095
Cheung, V., Yuen, V. M., Wong, G. T. C.,
& Choi, S. W. (2019). The effect of sleep deprivation and disruption on DNA
damage and health of doctors. Anaesthesia, 74(4), 434‑440.
https://doi.org/10.1111/anae.14533
Menegaux, F., Truong, T., Anger, A.,
Cordina-Duverger, E., Lamkarkach, F., Arveux, P., Kerbrat, P., Févotte, J.,
& Guénel, P. (2013). Night work and breast cancer : A population-based
case-control study in France (the CECILE study). International Journal of
Cancer, 132(4), 924‑931. https://doi.org/10.1002/ijc.27669
Riedel, M., Berrez, S., Pelisse, D.,
Brousse, E., Forget, C., Marlot, M., Smolensky, M. H., Touitou, Y., &
Reinberg, A. (2011). 24-hour pattern of work-related injury risk of French
firemen : Nocturnal peak time. Chronobiology International, 28(8),
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Riedel, M., Smolensky, M. H., Reinberg,
A., Touitou, Y., Riedel, C., Le Floc’h, N., & Clarisse, R. (2019).
Twenty-four-hour pattern of operations-related injury occurrence and severity
of off-site/on-call volunteer French firefighters. Chronobiology
International, 36(7), 979‑992. https://doi.org/10.1080/07420528.2019.1604538
Wolkow, A., Barger, L. K., O’Brien, C. S.,
Sullivan, J. P., Qadri, S., Lockley, S. W., Czeisler, C. A., & Rajaratnam,
S. M. W. (2019). Associations between sleep disturbances, mental health
outcomes and burnout in firefighters, and the mediating role of sleep during
overnight work : A cross‐sectional study. Journal of Sleep Research, 28(6).
https://doi.org/10.1111/jsr.12869
Wolkow, A., Barger, L., O’Brien, C.,
Sullivan, J., Qadri, S., Lockley, S., Czeisler, C., & Rajaratnam, S.
(2017). Sleep disorders and sleep loss are associated with occupational burnout
in firefighters. Sleep, 40(suppl_1), A114‑A114.
https://doi.org/10.1093/sleepj/zsx050.307
La société mâconnaise AUM Biosync s’est hissée en finale de l’édition 2020 du concours “10000 startups pour changer pour changer le monde”, organisé par le journal économique La Tribune et BNP Paribas.
Avant l’oral final qui attend ses équipes en mars, puis la grande cérémonie du 30 mars qui révélera le nom des huit gagnants, l’heure est au vote du public.
Celui-ci se déroule sur internet jusqu’au 13 mars. Et chaque voix compte pour aider la startup installée à la Cité de l’entreprise de Mâcon, et qui concourt dans la catégorie DEEP TECH & DATA.
A la clé, 50000 euros d’espace publicitaire dans la Tribune.
Un joli coup de projecteur que la société mâconnaise a décidé… d’offrir.
Lundi, le président-directeur-général Marc Riedel a indiqué qu’en cas de succès, il ferait don de son prix à l’Œuvre des pupilles des Sapeurs-Pompiers (ODP). Cette association nationale, créée en 1926, vient en aide aux familles de sapeurs-pompiers décédés, en service ou non. Son action s’étend jusqu’à l’indépendance de leurs enfants pour des soutiens divers : aide matérielle et morale, allocation de scolarité, aide au permis, caution d’appartement…
Aum Biosync développe des systèmes destinés à faciliter la vie de celles et ceux qui veillent 24 sur 24 (sapeurs-pompiers, services d’urgence…) et ceux qui les managent. Forte de ses spécialistes en rythmes biologiques, en algorithmiques et intelligence artificielle, la startup propose à ses utilisateurs des solutions de prévention des risques liés à la fatigue et aux horaires atypiques. Le but : assurer le maintien en capacité opérationnelle des équipes qui fonctionnent en 24/24.
La Délégation Militaire Départementale a organisé fin mai la journée au profit des partenaires de la Défense sur la sensibilisation cyber. Au cours de cette journée a été signée la quinzième convention de soutien à la politique de la réserve en Saône-et-Loire entre la société Aum Biosync basée à Cluny, représentée par son président, Martial Boulesteix, et le délégué militaire départemental de Saône-et-Loire représentant la ministre des Armées, le lieutenant-colonel Luc de Coligny.
La
société “Aum Biosync” qui développe des logiciels de chronobiologie pour
améliorer et optimiser la gestion des personnels ayant des activités
24h/24 et 7j/7 (services de secours, services d’urgence d’astreinte, …) a
reçu le Trophée du meilleur espoir lors des trophées JSL des
Entreprises 2018 en février dernier à Paray-le-Monial.
“Ses
dirigeants ont voulu valoriser leurs engagements dans la réserve
gendarmerie ou les sapeurs-pompiers volontaires et permettre à leurs
salariés de s’engager également jusqu’à 30 jours par an” a expliqué le
lieutenant-colonel de réserve Christophe Morizot, Correspondant Réserve
Entreprises Défense.