Bien au-delà de son impact en matière de santé publique, le COVID 19 va avoir un retentissement important sur les habitudes de vie de la population, sur le monde économique et social ainsi que sur les perspectives de financement publiques et privées. Nos institutions, la population et le monde économique qui les entourent vont devoir faire face à une période d’incertitudes et de défis qui changeront la conception et la mise en œuvre des stratégies utilisées jusque-là. Dans cette situation inédite, les élus et dirigeants des services de secours devront prendre des décisions jamais envisagées auparavant.
Ce besoin d’originalité et d’agilité n’éclipsera pas pour autant les fondamentaux de fiabilité, de sécurité, de rapidité et de qualité des secours 24h/365j. La rigueur avec laquelle les dirigeants devront élaborer leur stratégie d’analyse et de couverture des risques ainsi que le dimensionnement de leur dispositif opérationnel restera toujours l’un des paramètres critiques de leur activité.
L’augmentation du nombre de situations demandant de concilier d’apparents contraires et de faire face à des injonctions paradoxales risque donc d’augmenter fortement la charge psychologique des décisionnaires de haut niveau et de leurs collaborateurs.
Pour les services de secours, cela impliquera de savoir tenir compte des phénomènes complexes et dynamiques pour assurer la continuité de leur activité. La simultanéité et les fortes interdépendances entre les unités opérationnelles de tout le territoire et l’enchevêtrement des relations de cause à effet et autres réactions en chaines compliquent les projections et la réalisation de stratégies habituelles, et rendent le raisonnement intuitif obsolète.
En Lombardie (Italie), l’approvisionnement en équipements de protection individuels, le risque de contamination du personnel, le refus de la population d’intervenir en tant que bon samaritains, ou encore les spécificités de la maladie (réponse inflammatoire et orage de cytokines conduisant à la formation de micro-caillots de sang dans les artères coronaires -infarctus-, dans le cerveau -AVC- ou dans les poumons -embolie pulmonaire-) ont, entre autres, contribué à une augmentation inattendue de près de 60% du nombre d’arrêts cardiaques entre 2019 et 2020, dont près de 15.6% n’ont pas pu être pris en charge dans un délai suffisant par les secours et les structures hospitalières (Voir l’article du New England Journal of Médecine et schéma ci dessous).
Pour les services de secours qui voudront anticiper et s’adapter à ce type d’émergences et de variations inédites, leurs dirigeants et élus devront trouver les moyens de créer, parfois en quelques minutes seulement, de nouvelles stratégies, manières de travailler, et autres combinaisons inattendues permettant la meilleure coordination possible de leurs effectifs et de leurs services supports dans un contexte inédit.
Pour celà, savoir, pouvoir, vouloir estimer en quelques secondes les impacts de ces décisions sur la qualité de prise en charge des victimes, sur la fatigue de leurs effectifs, mais aussi sur leurs stocks, leurs flux logistiques et financiers devient incontournable.
Ils devront aussi faire face à une population de plus en plus exigeante, demandeuse de transparence, d’explications factuelles, étayées de manière objective et scientifique et pour laquelle un argumentaire basé sur la seule expérience, le bon sens, l’intuition ou un raisonnement simpliste ne suffira plus.
Mais quelque soit la taille du service, et peu importe que les décisions prises le soient dans une perspective de “damage control” à court terme, ou de stratégie tenable sur le long terme, les services de secours devront également continuer à assurer leurs missions habituelles auprès de la population 24h/24, 7j/7, 365j/365.
Dans ce climat de plus en plus variable, incertain, complexe, et ambigu il leur faudra également développer l’attractivité d’un travail opérationnel éprouvant et parfois risqué, et pour cela monter en compétence en matière de management tenable de leur ressource opérationnelle, qu’il s’agisse de sa disponibilité, de sa fatigue, ou de sa capacité à mieux concilier les temps de vie personnels et professionnels.
Propulsé par ARKAD-IA, notre intelligence artificielle explicable, souveraine, et hébergée en France, l’application OPTEAM by AUM permet aujourd’hui de tenir compte de ces multiples interactions et variations, et de simuler en seulement quelques secondes les impacts et les effets de réaction en chaine sur l’ensemble du dispositif opérationnel d’un service de secours, sur les stocks de consommable (masques, gants…), sur les délais et la couverture du territoire, mais aussi sur la fatigue de vos effectifs et le dimensionnement du dispositif opérationnel matériel et humain… Qu’il s’agisse de RGPD ou d’intelligence artificielle, nos solutions correspondent aux recommandations de la CNIL, vous permettent de garder la main, respectent et vous font progresser dans votre expérience métier, et prolongent votre bras sans remplacer votre cerveau.
Cumulant une expérience opérationnelle construite à l’épreuve du terrain dans les métiers du secours, de la gestion de crise et du soin (sapeurs-pompiers, hôpitaux, gendarmerie…) et un niveau international en matière de recherche scientifique (chronobiologie, sociologie, mathématiques et physique des systèmes complexes), notre équipe vous accompagne à chaque instant dans la prise en main de nos outils d’intelligence-artificielle, dans l’interprétation et l’explication des données et des résultats, jusqu’aux changements concrets sur le terrain et leur évaluation.
